mardi 20 novembre 2012

Cordoba

Il y a presque un mois déjà, je suis allée passer trois jours à Cordoba, la deuxième ville la plus grande du pays après Buenos Aires. Nous ne sommes restés qu'une journée dans la ville. On trouve à Cordoba une quantité de monuments liés au passé colonial de la ville, en particulier des églises catholiques... Jésuites (encore eux!). La Manzana Jesuitica notamment est une "cité jésuite" composée d'une université, d'une église (très belle), de la résidence de la Compagnie de Jésus et d'un collège. A cet ensemble s'ajoutent cinq "estancias" situées hors de la ville, dont Alta Gracia, que nous n'avons malheureusement pas pu visiter mais où se trouve la Casa du Che! (Malheureusement, en voyage, il faut souvent faire des choix...). Dans la ville, nous avons également visité un centre de détention de prisonniers politiques pendant la dictature, sur lequel nous sommes tombés par hasard, et qui fera l'objet d'un article indépendant. 

Après cette journée pendant laquelle il faut le dire, nous étions tous morts (les bus semi-cama ne sont pas toujours la bonne option, surtout quand à l'inconfort s'ajoute la présence d'une climatisation puissance maxi maxi plus), les aventures plus trépidantes ont pu commencer! Direction las Sierras de Cordoba! (Collines, montagnes, la nature quoi!). Nous avons marché... je ne sais plus combien d'heures, mais franchement toute la journée. Les scouts, je peux vous dire qu'en Argentine aussi, après une montée... Y'a une montée! Les paysages étaient magnifiques (petite illustration ci-dessous).


Le lendemain, direction Tanti! Avant notre départ ainsi qu'à notre arrivée, on nous avait indiqué la possibilité de faire une rando autour des chutes du village. Nous arrivons donc tous pimpants, prêts à achever de tuer nos jambes. Après avoir découvert la première chute, un homme nous indique que pour commencer la rando, il va falloir passer... par dessus! Je suis déjà un peu refroidie. Je commence à grimper, jusqu'à ce que je voie Pauline tétanisée et complètement bloquée. Je regarde à ma droite et je me rends compte qu'effectivement, de l'endroit où elle est, il suffit de trébucher pour tomber dans les chutes et concrètement, mourir (et pour une fois je n’exagère pas). Après 5 minutes à philosopher, nous redescendons et nous tombons sur le fameux chef scout obsédé qui après avoir insisté pour qu'on prenne le chemin habituel, finit par nous proposer de passer par une propriété privée pour accéder au début de la rando. Je demande innocemment s'il n'y a pas déjà eu des accidents, car ça me semblait vraiment bizarre, et cet homme exécrable me répond tranquillement qu'il y en a eu 5 depuis qu'il travaille sur les lieux, dont 3 mortels. Pendant la rando, il nous explique qu'il est militaire ou je ne sais quoi, et qu'il est là pour dissuader les gens de le faire ou pour les aider et éviter les accidents.
- Pourquoi la mairie n'installe pas une corde?
- Pourquoi le passage n'est pas interdit?
- Pourquoi a-t-il autant insisté pour qu'on prenne le chemin de base?
- Pourquoi tant de gens passent stupidement par là alors que le danger est plus qu'évident?
- Pourquoi est-ce que la Province de Cordoba et le village de Tanti font de la publicité autour de cette rando?
- Pourquoi personne ne condamne fermement le danger sur les lieux et ne se mobilise pour interdire le passage?

L'argent, l'argent. Je suis sidérée. 

La rando en passant par la propriété privée était tranquille et plutôt sympathique, on a pu se baigner dans les chutes pour finir ce week-end réussi. 

PS. La photo illustrative ne correspond pas au point dangereux décrit. Vraiment pas. 


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