Une semaine déjà que je suis là. Pas de quoi faire une thèse sur l'Argentin, l'Argentine. Mais de quoi être frappée par certaines choses!
C'est simple, 9 fois sur 10, en demandant mon chemin ou en posant une question, je me suis dit en une fraction de seconde "Cet homme/cette femme, a l'air bizarre, ne me regarde même pas quand je lui pose ma question. Ce chauffeur de bus n'a pas lâché un sourire quand je suis montée où pendant que j'essayais de formuler ma question... Dans une seconde, je vais me prendre un vent".
10 minutes plus tard...
- Le chauffeur de bus me pose plein de questions sur mon voyage ici, s'arrête à des arrêts inexistants pour que je puisse descendre où je veux, me fait descendre sans payer. Mais non, il n'a toujours pas lâché un sourire.
- Le chauffeur de taxi me donne des conseils pour avoir un bon accent argentin.
- La femme à qui j'ai demandé mon chemin m'accompagne et me donne des conseils pour vivre bien dans BsAs (en mode mama libanaise).
Mon carnet rouge, qui m'a accompagnée toute la semaine, est plein de numéros de téléphones de gens que je ne connais pas, et dont je ne me souviens même plus tellement ils ont été nombreux.
Et pourtant depuis une semaine, non, les gens n'ont pas l'air super sympa au premier abord, non ils n'ont pas laché un sourire Colgate la première seconde quand je les ai arrêtés dans la rue, non ils ne m'ont même pas dit bonjour quand je suis montée dans le bus. Et donc, qu'est ce que ça fait? En France, le chauffeur l'aurait lâché, le sourire, mais sans avoir payé je ne serais pas allée bien loin.
Pour les remercier, un seul "Gracias" suffit, pas besoin d'insister.
Parfois, dire "gracias" est même... interdit. Eh oui, le maté, rite social essentiel, se transmet dans sa calebasse de personne en personne en silence. Simplicité.
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DON'T CRY FOR ME ARGENTINA THE TRUTH IS I NEVER LEFT YOU . PERON, PERON, PERON ! | | |
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