dimanche 26 août 2012

Misiones - San Ignacio mini

San Ignacio est un petit village de la Province de Misiones. On y trouve les ruines d'anciennes maisons jésuites. Mais une maison jésuite, qu'est-ce que c'est exactement? 

En quelques mots, il s'agit de villages fondés par les jésuites au 17e siècle et destinés à évangéliser les Indiens Guaranis. A San Ignacio, on trouvait ainsi deux jésuites pour... pas moins de 4000 guaranis! Le résultat est un métissage extrêmement intéressant dans la musique, les pratiques religieuses, l'architecture et la vie sociale et culturelle en général. L'occasion de s'interroger sur la relation entre l'européen et l'indigène après la conquête. Les missions semblent ainsi être un endroit où la culture guarani était plus que respectée puisqu'elle était à la base de toute la vie de la communauté: la langue guarani était utilisée, les pratiques des Indiens tolérées... Selon les dires du guide! Les Indiens étaient ainsi protégés des persécutions et avaient le choix de rester ou de partir des missions. Le discours est positif et les Misiones sont présentées comme ayant donné naissance à un rapport plus égalitaire entre les colons et les indigènes. Mais ne s'agit-il pas plutôt d'une nouvelle forme d'oppression? Que faisaient les Jésuites sinon instrumentaliser la culture guarani à des fins de domination, dans le but d'inculquer la religion chrétienne?

Vous pourrez plancher sur ce sujet de dissert dans quelques minutes! J'ajouterai que le guide était pourtant extrêmement intéressant et que j'ai pour la première fois eu le sentiment d'être immergée dans l'histoire de la colonisation et dans la culture indigène en découvrant ce lieu authentique. Loin des attrape-touristes et autres conneries qu'on peut nous vendre autour du thème "Les Indiens d'Amérique". En conclusion, San Ignacio est un passage obligé pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de cette région du monde, n'a rien à voir avec Iguazu mais n'a pourtant rien à lui envier!! Si vous souhaitez vraiment découvrir les autres missions, sachez que Santa Ana, que nous avons visitée le lendemain, est beaucoup moins bien préservée!


L'Adventure Hostel, dans lequel nous avons séjourné, est vraiment très très sympa: piscine, billard, ping-pong, vélos à louer, joli décor, gens cool et très bon petit-déjeuner!
Et comme d'habitude, s'écarter un peu des lieux touristiques permet de pimenter le séjour... Nous avons notamment apprécié:
- Nous baigner dans le Rio Panama et nous faire rattraper par un gendarme car le lieu n'est pas "habilitado". 
- Faire du stop dans la jungle tropicale déserte avec deux vélos et réussir à se faire raccompagner miraculeusement par une famille et un perroquet.

Je pense que j'ai oublié un point important: San Ignacio est un très joli village!



Iguazu

Difficile d'écrire un article sur notre petit séjour aux chutes d'Iguazu. Les photos parlent plus ou moins d'elles mêmes et essayer de décrire ce lieu pourrait très vite se résumer à dresser une liste d'adjectifs comme merveilleux, magnifique, incroyable, beau... Je me contenterai donc de dire que le voyageur restera sans voix à Iguazu... 
Quand il verra apparaître les premiers arc-en-ciel.
Quand il prendra de l'eau plein la figure.
Quand il se retrouvera aux pieds des chutes côté argentin, se prendra une douche, ne pourra plus sortir son appareil photo.
Quand il atteindra la Garganta del Diablo côté argentin et restera sans voix, s'agrippant à la barrière, en découvrant la force des chutes.
Quand du côté brésilien, il comprendra à quel point le site est gigantesque!
Et le meilleur pour la fin, quand il avancera sur l'une des dernières plate-formes brésiliennes et se retrouvera encerclé par les chutes.
L'eau est bleue, verte, marron, blanche, puissante, mais ressemble à des nuages, du coton.

Que linda tierra, que bueno es ver esto, que bueno es vivir!


jeudi 23 août 2012

Micro - Colectivo

El colectivo argentino n'a rien à envier au car africain! Petite immersion à Buenos Aires. Si tu as de la chance d'avoir trouvé ta parada (ton arrêt) en moins d'une demi-heure, tu peux t'estimer heureux. Il m'a personnellement fallu deux semaines pour comprendre que la parada du 93 était "momentanément" située entre deux arbres bien précis de ma rue. 
Etape n°2: Faire la queue. Les Argentins ne rigolent vraiment pas avec ça et ceux qui comme moi ont l'habitude de faire les cent pas quand il s'agit d'attendre doivent apprendre à tenir en place.
Etape n°3: Attendre. Longtemps.
Etape n°4: Si tu n'as pas lâché une seconde la route des yeux, tu finiras peut-être par voir ton colectivo. C'est le moment crucial où tu dois lever le bras, voire faire des signes au chauffeur pour qu'il daigne s'arrêter. Si tu manques cette étape, le chauffeur, satisfait, trace sa route. Et toi tu pleures. 
Etape n°5: Féliciations, tu es dans ton colectivo. Tu as maintenant 1.20 peso en moins sur ta carte de transport. S'il est entre 8.30h et 20.30h, paye ton trajet et attend debout. Il n'y a pas de place, les gens veulent tous aller au fond (je comprends pas pourquoi), te bousculent, te collent. Quand le chauffeur freine, tourne, ou même roule tout droit, tu tombes. Et si tu as le malheur d'être devant la porte, tu stresses tous les gens qui veulent descendre. 
En bref, le colectivo, c'est le Tiers-Monde, ça roule trop vite, ça fait du bruit, ça dépasse toutes les voitures et même ses autres camarades colectivos. Et toi, tu galères, tu te dis que tu devrais prendre le Subte (métro) mais que ça coute 2 pesos et que t'es vraiment fauché. 


Ahora, quieres viajar? El Micro reste ton meilleur ami
Moyen de transport le plus utilisé pour les voyages nationaux et internationaux. Voilà comment nous nous tapons 17 heures de Micro la semaine dernière pour aller à Iguazu. Mais bonne nouvelle, ceux-ci sont différents! Il y a des cama (fauteuils-lits) pour quelques pesos de plus, une télé et de la nourriture plus ou moins mangeable. Ou oublierait presque qu'on est en Argentine. Sauf que le chauffeur, lui, ne l'oublie pas! Il trace sa route vite, voire très vite, qu'il pleuve qu'il vente ou qu'il neige. Si tu es devant, tu as une vue magnifique et tu te sens dans Indiana Jones à Walt Disney pendant 17 heures. Au final, le micro para viajar c'est aussi se retrouver à attendre une heure sur un parking en plein milieu du trajet car on change de chauffeur. Et quand le chauffeur, en retard, arrive enfin en voiture avec sa femme, c'est la vida tranquila. Et hop que je dise au revoir à ma smallah, que je mette ma petite tenue en face du car, que je fasse un bisou à ma petite femme... 
Tu vois ça en plein milieu de la nuit et tu te dis: je n'arriverai jamais en cours à 9 heures demain matin. 
Mais la prof s'en fout tellement!! 

En fait, l'Argentine, c'est la vida tranquila pour toi aussi. 

 


samedi 11 août 2012

El Coro

L'Argentine, ou le pays où 
- Tu trouves un cours de chant gratuit dans une fac privée
- Cette fac n'est pas la tienne mais tu peux venir quand même
- Le cours commence une heure après l'heure normale
- Le "prof" fait des blagues pas catholiques 
- Les "élèves" arrivent en plein milieu du cours, repartent en plein milieu
- Les "élèves" qui partent au milieu du cours serrent chaque élève dans leurs bras et leur font un bisou pour dire ciao (il y a vingt élèves et nous sommes toujours en plein milieu du cours).  
- Les "élèves" (fashion ou pas fashion: des élèves normaux) préfèrent chanter des chansons traditionnelles argentines que du Michael Jackson.
- Les cours de chant, c'est vraiment cool


jeudi 9 août 2012

Crise d'Humanités Scientifiques

Aujourd'hui, j'ai rencontré un Espagnol qui écrivait toutes les merdes qui lui arrivaient depuis qu'il était ici dans un carnet. C'était drôle.
Il y a quelques heures je me disais encore: il m'est pas arrivé de merde depuis que je suis ici, je croise les doigts (si j'excepte une femme de ménage très louche). 
Mais maintenant, je crois bien que mon appareil photo est mort. Que dire de plus, à part que j'en ai marre au plus haut point? Ah mais pas de panique, apparemment chez Darty ou à la Fnac ils peuvent me le réparer. Sauf que d'ici je vais avoir du mal à aller chez Darty ou à la Fnac. Bref, cet article devient trop tragique, je m'en vais méditer sur mon sort.

dimanche 5 août 2012

Cementerio de la Recoleta

Un havre de paix (ou presque) au milieu d'une ville tourbillonnante. Les espaces verts sont inexistants dans le cimetière de Recoleta, le Père-Lachaise local. L'atmosphère est triste et belle à la fois.

Y sont enterrées les familles bourgeoises de la ville... Et Eva Peron, qui n'est pas tout à fait à sa place et qu'on aurait plutôt imaginée dans un cimetière fréquenté par les classes moyennes, voire populaires.