jeudi 1 novembre 2012

Milonga y mate, las clases de guitarra

Comparés aux cours de la UCA, les cours de guitare, c'est du sérieux. A première vue, c'est plutôt fun. Mon prof est l'Argentin le plus argentin que je connaisse. Les cours se passent chez lui, dans un appart ressemblant pas mal à un atelier de guitare, qui possède une vue des plus déprimantes sur les toits du Centro et dans lequel mon prof passe certainement ses journées à moitié dans le noir à jouer de la guitare, boire du maté, lire Borges et regarder les matchs de foot. 
Du coup chaque Vendredi pendant deux heures (oui, c'est beaucoup pour un cours de guitare), c'est moi qui joue des milongas en buvant du maté, tel un gaucho dans la Pampa. Sur deux heures, on a aussi le temps de parler d'autres choses comme le sens caché et la symbolique dans Borges, comment jouer comme un vrai gaucho, l'histoire de la milonga, la politique argentine (mon prof est une sorte d'anarchiste en son genre), ou encore des différentes sortes d'alfajors disponibles sur le marché national. Vu comme ça, le cours n'a pas l'air très sérieux, mais en réalité le level est assez haut (du level argentin, quoi) et je crois bien que mon prof s'attende chaque semaine à ce que je joue deux heures par jour. (Je pense qu'il ne sait pas trop ce que c'est la vie d'étudiant en échange jaja). En ces moments (pour ceux qui connaissent un peu), on apprend les accords dans "toutes" les positions possibles partout sur le manche et les gammes associées à chaque position. Un travail un peu laborieux mais qui permet de comprendre mieux ce qu'on joue (et accessoirement de faire de l'accompagnement). Au niveau des morceaux, on s'attarde beaucoup plus sur l'interprétation que sur les notes et le rythme en tant que tels. En voyant que je partais beaucoup plus en voyage que je ne jouais de la guitare, mon prof m'a d'ailleurs conseillé de jouer de la guitare mentalement pendant mes trajets en bus. La bonne blague ! 

Je dois dire d'ailleurs que je regrette un peu de n'avoir plus que quatre semaines à Buenos Aires avant mon gros voyage, pour plein de raisons et entre autres parce que j'arrêterai de progresser pendant trois mois ! Enfin bon, je ne vais pas me plaindre d'être sur le point de réaliser le voyage itinérant le plus fou de ma vie et heureusement que je reste un semestre de plus en Argentine pour poursuivre ce que j'ai commencé !

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