dimanche 28 avril 2013

Les Français, des râleurs?

Il y a trois semaines, à l'heure de pointe, le subte (métro argentin) était bloqué. 
Une foule de personnes, fatiguées par une journée de travail, s'agglutine sur le quai et sur les escaliers. On attend. Les gens s'entassent. On transpire. A fond. Les gens, pendus à leurs portables, prennent des photos, en profitent pour avoir un statut Facebook "intéressant", twit. On attend trois quarts d'heure quand un métro arrive. Sauf qu'on a encore dû attendre trois autres quarts d'heure dans un métro immobile transformé en sauna. La conductrice (ou co-conductrice? la femme au micro quoi...) n'arrête pas de nous dire qu'on part dans cinq minutes.
A Paris, les gens auraient râlé, auraient tous fait des têtes d'enterrement, des articles seraient parus dans la presse sur "le drame du Mercredi soir". Les gens auraient gueulé, auraient stressé, se seraient engueulés, et franchement, tout suants, auraient pleuré intérieurement.


A Buenos Aires, c'est à celui qui fera la meilleure blague! Les idioties fusent d'un bout à l'autre du wagon, les jeunes hommes essaient d'être le plus amusants possibles pour faire rire les jeunes femmes qui les entourent. Ils traitent la femme au micro de Hija de Puta en s'exclaffant, ironisent sur la signification de "cinq minutes", crient "Vaaaaaamos", passent leurs têtes par la fenêtre, puis commencent à frapper su les murs en rythme en criant "Vamos!". Le métro entier se transforme en groupe de percussions et franchement, j'ai qu'une envie c'est commencer à danser!!
Des Porteños coincés dans le métro, ça fait la fête!

Alors, les Français, des râleurs? Oui!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire